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Le blog de Jean Michel Arberet a déménagé

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 22:54
La crise sera "longue et dure", selon l'Observatoire français des conjonctures économiques, les pertes d'emploi seront, en 2008-2009, de l'ordre de 800 000, dont les deux tiers en 2009, le chômage connaîtra alors "la plus forte progression observée au cours des vingt-cinq dernières années", atteignant 9,1 % en 2009 et 10,2 % en 2010. Le constat est sans appel !

Et le coût de cette crise sera payé encore une fois par celles et ceux qui n'en sont en rien responsables. Même si l'on supprime ici ou là un parachute doré les dirigeants et les gros actionnaires resteront protégés par les gains qu'ils ont déjà réalisé les années précédentes.

Mais cette crise risque aussi de permettre aux grands groupes d'accélérer les restructurations; délocalisations à grands coups de suppression de postes." nous pensons que la crise est aussi là pour cela, elle est là pour précipiter des décisions difficiles qui auraient attendu dans une période plus faste.". Cette déclaration aussi franche que cynique a été faite par François Fillon le 16 février dernier à Lestrem et si elle concernait la décision de supprimer la taxe professionnelle prise sans aucune concertation, l'on peut être certain que de nombreux dirigeants d'entreprises la reprendront à leur compte.

 

A Arcueil, nous rencontrons la même situation. L'entreprise Vialtis, qui ne semble pas rencontrer de difficultés financières particulières, le résultat cumulé de 2004 à 2007 est de plus de sept millions dont 5 millions de dividendes distribués, décide de transférer son activité, et ses salariés à Aix. Le résultat est celui attendu dans un tel cas, 68 salariés n'acceptent pas ce transfert, la garantie d'emploi étant limitée à un an. La direction après une première grève dans cette entreprise et une heure de négociation a accepté d'accorder une prime de 1.500 euros. Un "salarié" moyen avec quatre ans d'ancienneté partirait donc, avec prime et indemnité de licenciement de moins de 3.000 euros !

Quand on connait la difficulté du marché de l'emploi qui se dégrade chaque jour comment accepter une telle solution ?

Les salarié-es de Vialtis se battent pour leur emploi et leur dignité nous les avons déjà assuré, comme d'autres élus, de notre soutien, et nous continuerons à les soutenir dans leur lutte dont il leur appartient de choisir les formes.

 

Dans le même temps, nous sommes signataires d'un appel pour la création d'un comité local pour l'arrêt immédiat des licenciements et des suppressions d'emplois. Cette question va prendre hélas tout son sens dans les semaines à venir.

 

Texte publié dans le cadre de l'expression du Groupe des Elu-es communistes partenaires et citoyen-nes d'Arcueil Notre Cité du mois de mai 2009.

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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 21:24

Si l'on en croit les principaux organes de presse.

 

"Quelque 1.200 personnes, selon les chiffres de la préfecture de police de Paris, ont manifesté cet après-midi ( 31 janvier)  en soutien à l'appel des comités de soutien à Julien Coupat" Le Figaro (1)

 "Des incidents ont eu lieu lorsque le cortège est passé à proximité de la prison de la Santé (XIIIe arrondissement), où est détenu Julien Coupat, … Des tirs de feu d'artifice à l'horizontale, des jets de projectiles et de fumigènes ont visé les CRS, qui maintenaient un important cordon, avec grilles et canon à eau, pour empêcher les manifestants de s'approcher de la prison." Le Monde (2)

 "Ces échauffourées ont occasionné huit blessés dans les rangs des forces de l'ordre, dont deux ont dû être hospitalisés. Les policiers ont procédé à quinze interpellations "en flagrant délit", selon la PP, pour tir de fusées, outrage à agents de la force publique ou détention de produits stupéfiants….Le cortège est arrivé sans autre incident place Denfert-Rochereau (XIVe arrondissement), où a eu lieu la dispersion. Les derniers manifestants ont été dirigés vers le métro par la police peu après 18H00"

AFP (3)

 

J'étais l'un des 1.200 manifestants selon les chiffres de la préfecture de police de Paris. Et je me dois de reconnaitre que certains des faits sont conformes à la réalité, même si l'appréciation du nombre de manifestants par la préfecture de police de Paris est toujours surprenante. A proximité de la prison de a Santé le dispositif policier était en effet impressionnant, la Bastille ne bénéficiait surement pas d'une telle protection le 14 juillet 1789, mais si effectivement des feux d'artifices ont été tirés, il ne m'a jamais semblé que l'objectif des manifestants était la prise d'assaut de la prison…

 Par contre les conditions d'au moins une des interpellations en fin de manifestation me paraissent surprenantes.

J'ai pris, comme beaucoup de manifestants, le RER à Denfert-Rochereau. A l'accès de la zone RER, derrière les portillons se tenaient un groupe de policiers. Plusieurs jeunes ont franchis les portillons, avec des tickets, devant moi et l'un d'eux a été interpellé par les policiers, collé au mur et fouillé. Quelques voyageurs se sont arrêtés immédiatement. Un policier indiquant que le jeune était retenu pour détention de stupéfiant. Rapidement un attroupement s'est formé, le fait que le jeune interpellé que les policiers ne relâchaient pas était noir n'était visiblement pas fait pour calmer les choses, l'accusation de police à la solde d'un état raciste à rapidement fusée.

La suite est l'on ne peut plus classique, de plus en plus de monde dans l'attroupement, des renforts de police, le jeune jeté au sol puis menotté, une bousculade, et pour finir des lacrymogènes dans les couloirs du RER…

 

Au vu d'une telle interpellation, je ne peux que m'interroger sur le rôle assigné à la police sur une fin de manifestation. En effet, cette manifestation comme le note l'AFP se termine sans autre incident place Denfert-Rochereau. Dans ces conditions à quoi sert ce contrôle et cette interpellation dans les couloirs du RER.

Si le maintien de l'ordre public est l'objectif recherché il semble préférable de laisser partir les manifestants qui quittent paisiblement le lieu de la fin de la manifestation plutôt que de créer un nouveau point de tension.

L'objectif recherché aurait-il été donc autre sur cette fin de manifestation de soutien à l'"ultra-gauche" ?

 

(1)http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/01/31/01011-20090131FILWWW00712-1200-manifestants-en-soutien-a-coupat.php

(2)http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/31/tarnac-1200-personnes-manifestent-pour-julien-coupat_1149246_3224.html#ens_id=1103607

(3)http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jbzr4X9nGG35DhHm5vyo4HUaO67g

 

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 15:55

Monsieur,

 

Vous avez publié dans le Point le 27 novembre une tribune intitulée "La conspiration des imbéciles".

J'avoue m'être demandé à la lecture de ce texte qui étaient les imbéciles qui conspirent.

J'ai même cru un instant que vous visiez ceux qui après avoir été les chantres du marché libre et sans entrave, du laisser-faire .aujourd'hui encensent Roosevelt en assimilant les projets de "relance" de Nicolas Sarkozy et Gordon Brown au New Deal.

J'ai ensuite pensé que les imbéciles étaient ceux qui condamnent aujourd'hui la déréglementation oubliant que celle-ci résulte d'une politique menée avec une grange constance depuis Reagan et Thatcher…

 

Mais, vu le ton de votre tribune, il semble que mes hypothèses de départ étaient fausses et que les imbéciles soient les "archéo-souverainistes et les protectionnistes pavloviens" qui auraient, selon vous, "reçu un rude coup, la semaine dernière, avec un rapport sans appel de la Commission de Bruxelles. Sa conclusion : à la suite de la prétendue abominable directive Bolkestein, avec laquelle les démagogues affolèrent les populations, la déferlante des plombiers polonais ne s'est pas produite. Mieux encore, les flux migratoires venus de l'Est ont eu des effets positifs sur l'emploi et l'économie."

 

Je fais partie, Monsieur, de la majorité d'imbéciles qui a voté NON le 29 mai 2005 malgré l'acharnement de tous les média dont le Point à nous convaincre de voter le contraire. Je comprends votre déception. Mais vous avez du être rassuré en constatant que ce vote majoritaire n'était pas de nature à arrêter un gouvernement qui n'a pas hésité à passer outre, mais sans référendum. Quel dommage pour vous que les Irlandais soient aussi imbéciles que nous…

 

Etant un imbécile, mais un imbécile méfiant, j'ai cherché le texte du rapport de la commission de Bruxelles qui m'aurait porté un rude coup. Vu que vous n'en donnez pas les références j'ai présumé qu'il s'agissait du rapport de la communication de la commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au comité des régions portant sur les répercussions de la libre circulation des travailleurs dans le contexte de l’élargissement de l’Union européenne.

Je ne vous cacherai pas, Monsieur, que j'ai une confiance limitée dans les rapports de la commission. Cependant, sauf erreur de ma part, ce rapport concerne les effets de la libre circulation des travailleurs et il semblait que la directive Bolkestein concernait la libre circulation des services.

La dernière question que je me pose donc est de savoir si l'assimilation entre la libre circulation des travailleurs et la libre circulation des services est une preuve d'imbécilité ou de malhonnêteté intellectuelle ?

 

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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 23:12

Le droit d'accueil pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires pendant le temps scolaire a été instauré par la loi du 20 août 2008.

L'article 2 de ce texte indique "Tout enfant scolarisé dans une école maternelle ou élémentaire publique ou privée sous contrat est accueilli pendant le temps scolaire pour y suivre les enseignements prévus par les programmes. Il bénéficie gratuitement d'un service d'accueil lorsque ces enseignements ne peuvent lui être délivrés en raison de l'absence imprévisible de son professeur et de l'impossibilité de le remplacer. Il en est de même en cas de grève, dans les conditions prévues aux articles".

Le principe étant posé, l'Etat délègue encore une fois aux collectivités locales la mise en œuvre de cette disposition populiste. Plutôt que de s'interroger sur les raisons qui poussent les personnels de l'éducation nationale à faire grève, telles, par exemple les suppressions massives de postes, le gouvernement choisit de confier aux maires un rôle de briseur de grève de fait. Ce droit d'accueil ainsi défini n'est nullement organisé ; aucune qualification n'est exigée des personnels chargés de le mettre en œuvre, les modalités de cohabitation dans un même bâtiment scolaire d'élèves suivant leurs enseignements et d'enfants accueillis dans le cadre de ce nouveau dispositif ne sont pas définies…

Il était donc légitime d'attendre la première mise en œuvre.

Et très vite le premier cas s'est présenté, l'école maternelle publique située 27 rue de Poissy (V° arrondissement), a été fermée vendredi 12 septembre à partir de 13h30.  La mise en œuvre du droit d'accueil a été simple, aucun enfant, aucun enseignant dans l'école, et cela en raison de la venue de Benoît XVI au collège des Bernardins situé de l'autre coté de la rue.

Voilà encore une belle démonstration faite par Nicolas Sarkozy qui impose un dispositif inapplicable sans concertation aux collectivités locales et dont l'Etat s'affranchit à la première occasion.

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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 20:21

Non, ce n'est pas une déclaration issue de l'université d'un parti politique, c'est le constant formulé par l'OMS, dont le communiqué de presse commence par ces mots:

"Un enfant né dans une banlieue de Glasgow, en Écosse, aura une espérance de vie inférieure de 28 ans à un autre né à peine treize kilomètres plus loin. L’espérance de vie à la naissance d’une fille au Lesotho est inférieure de 42 ans à celle d’une autre née au même moment au Japon. En Suède, le risque pour une femme de décéder pendant une grossesse ou lors d’un accouchement est de 1 pour 17 400, alors qu’en Afghanistan il est de 1 pour 8.

Ces chiffres n’ont aucune explication biologique. Les différences entre les pays et à l’intérieur même des frontières d'un pays, sont dues à l’environnement social dans lequel les gens naissent, vivent, grandissent, travaillent et vieillissent"

Certains éléments de ce rapport sont et seront repris par la presse, mais curieusement d'autres sont ignorés ,notamment parmi les préconisations.

Le rapport relève l'existence d'un lien direct entre le niveau de revenus et la santé, y compris au sein des pays riches.

Mais il relève que la richesse ne détermine pas l'état de santé d'une population, certains pays à faible revenu comme Cuba, le Costa-Rica la Chine, l'Etat du Kerala en Inde et le Sri Lanka ont atteint des niveaux de santé satisfaisants malgré un revenu national relativement peu important. Cette absence de lien mécanique entre niveaux de santé et revenu national va poser un vrai problème théorique aux thuriféraires de l'ultra libéralisme ;l'OMS aurait donc mis à jour un secteur d'activité où l'effet des lois immuables du marché peut être modifié par une politique volontariste.

L'OMS poursuit en précisant que les solutions sont principalement dans le domaine extra-sanitaire et formule trois recommandations:

"Améliorer les conditions de vie quotidienne, c'est-à-dire les circonstances dans lesquelles les individus naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent.

Lutter contre les inégalités dans la répartition du pouvoir, de l’argent et des ressources, c'est-à-dire les facteurs structurels dont dépendent les conditions de vie quotidienne aux niveaux mondial, national et local.

Mesurer et comprendre le problème des inégalités et évaluer l’efficacité de l’action menée."

Le rapport pointe l'absence de logement adéquat et d'eau potable, la paupérisation de plus de 100 millions de personnes à cause des soins de santé qu'elles doivent régler elles-mêmes, la nécessité d'assurer un financement équitable, la responsabilité sociale, la parité entre les sexes….

Et le rapport poursuit en notant que " Les changements déjà en cours montrent bien qu’une action est possible. Ainsi a-t-on observé en Égypte une baisse spectaculaire de la mortalité de l’enfant qui a été ramenée de 235 à 33 pour 1000 en trente ans. La Grèce et le Portugal ont ramené leur taux de mortalité infantile de 50 pour 1000 à des niveaux presque aussi bas que le Japon, la Suède et l’Islande. Cuba a atteint une couverture de plus de 99% de sa population par ses services de développement de l’enfant en 2000. Mais les tendances à l’amélioration de la santé ne sont pas automatiques. En fait, si l’on ne se préoccupe pas du problème, la santé peut reculer rapidement"

 

Ce rapport propose des recommandations claires, la question est maintenant de savoir dans quel sens aller: un meilleur niveau de santé en se donnant les moyens de faire des choix politiques ou la marchandisation à outrance telle que prônée par l'OMC ?

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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 21:54

Le 5 août, un condamné à mort mexicain a été exécuté au Texas.

La Cour internationale de justice avait demandé la suspension de cette exécution et celle de quatre autres mexicains, car ils n'avaient pas pu bénéficier de l'assistance consulaire prévue par la Convention de Vienne.

Dans ce conflit entre la loi de l'état du Texas et la décision de la Cour internationale de justice, les Etats-Unis ont choisi de privilégier non pas le droit international mais la loi de l'un des états, le Texas. Cela démontre encore une fois s'il en était besoin le profond respect des Etats-Unis pour le droit international.

 

Cette exécution est intervenue trois jours avant l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, alors que dans le débat autour de des jeux a souvent été rappelé que la Chine détenait le triste record du monde des exécutions capitales. Les Etats-Unis voudraient-ils signifier ainsi qu'ils entendent bien à défaut de détenir le record du monde avoir une place sur ce sinistre  podium ?

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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 12:28

La loi de "modernisation de l'économie" est publiée au journal officiel le 5 août et déjà le journal Les échos s'en réjouit en première page et titre " La vie quotidienne des PME simplifiée à partir de 2009".

Les mesures nombreuses sont présentées comme des solutions techniques sans que les conséquences en soient toujours clairement évaluées. Le communiqué du gouvernement qui présente ce dispositif indique notamment sous le titre Mobiliser les entrepreneurs "La loi élimine également les conséquences financières brutales pour l’entreprise à l’occasion du franchissement des seuils de 10 et 20 salariés."

A priori cette mesure aura pour seule conséquence de baisser encore une fois le niveau des impositions des entreprises, ce qui est une maintenant vieille tradition des gouvernements successifs. Les caisses de l'Etat étant vides, cette nouvelle décision n'aurait donc comme conséquence que de les vider un peu plus.

 

Mais si on y regarde de plus près, cette décision va avoir d'autres conséquences néfastes pour les salariés des entreprises concernées, l'article 48 précise notamment que " Par exception à l'article L. 6331-16 du code du travail, les entreprises qui, au titre des années 2008, 2009 et 2010, atteignent ou dépassent l'effectif de vingt salariés restent soumises, pour l'année au titre de laquelle cet effectif est atteint ou dépassé ainsi que pour les deux années suivantes, au versement de la part minimale due par les employeurs au titre du financement de la formation professionnelle continue…"

L'annexe Formation professionnelle du projet de loi de finances pour 2007 mentionnait une baisse du taux de participation des entreprises de 10 salariés et plus à la formation professionnelle et indiquait que " La diminution…est beaucoup plus sensible pour les plus petites, le taux de participation financière des entreprises de 10 à moins de 20 salariés ayant en effet chuté de 25 %, du fait de la diminution de l’obligation fiscale minimale faite à ces dernières à savoir le passage de 1,6 % à 1,05 % de leur masse salariale".

 

La traduction pour les salariés en est claire, selon la même annexe si 1,34% ont bénéficié d'une action de formation pour l'ensemble des entreprises, ce taux chute à 0,59% pour les entreprises de moins de 10 salariés et à 0,79% pour celles de 10 à 20, il est de 1,60¨% pour celles de plus de 2.000 salariés. La nouvelle mesure devrait donc avoir pour effet immédiat de faire baisser encore le taux d'action de formation dans les entreprises de moins de 20 salariés. Sans aucun doute une manière inédite d'améliorer la compétitivité des entreprises comme nous l'indique sans cesse le gouvernement, à moins que les salariés de ces entreprises n'aient pas besoin de formation et n'aient besoin d'être que de simples exécutants !

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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 18:22

Depuis l'annonce de la mort d'Aimé Césaire, les hommages se succèdent, que pourrais je ajouter à tout ce qui a été dit et écrit ?

Tous louent dans un bel unanimisme son engagement, son courage, son talent, son génie… Et pourtant, combien sont-ils à l'avoir lu, entendu, écouté ? et combien sont-ils à l'avoir lu, entendu, écouté dans les années 40 et 50 ?

Et parmi ceux qui applaudissent ses combats contre le colonialisme, affirmant sa négritude, combien pensent que ces questions appartiennent au passé ?

Le 24 octobre 1956 Aimé Césaire écrivait une longue lettre de démission du Parti Communiste Français. Cette lettre est disponible sur de nombreux sites internet dont celui de l'Humanité (1).

Il est dommage qu'en octobre 1956 elle n'ait pas fait l'objet d'une telle publication. Mais les questions que soulèvent Aimé Césaire sont toujours largement d'actualité, des pratiques démocratiques au sein des partis au "fraternalisme" envers les peuples "attardés". Ces questions posées avec une telle lucidité interpellent aujourd'hui les communistes mais aussi toute la gauche.

Le plus bel hommage que l'on puisse rendre à Aimé Césaire aujourd'hui ne serait-il pas de répondre, enfin, à sa lettre ?



 

 (1) http://www.humanite.fr/La-lettre-de-Aime-Cesaire-a-Maurice-Thorez


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18 juillet 2007 3 18 /07 /juillet /2007 21:05

 
Quelques éléments de réponse.

Avant d'essayer de répondre à cette question, quelques remarques sur la question et sa formulation, en effet les deux alternatives présentes dans cette phrase ne sont pas symétriques. Cette asymétrie est marquée clairement par l'emploi du "seulement" pour qualifier la seconde hypothèse posée ainsi d'entrée comme hypothèse par défaut. Cette asymétrie est marquée aussi par le choix des mots employés pouvoir/falloir renvoyant à deux champs de valeurs différents le possible et le nécessaire. L'utilisation de ces deux champs de valeurs aurait pu conduite à quatre formulations différentes et pourtant c'est bien celle-ci qui semble la plus "naturelle".
Cette asymétrie dans le questionnement ne cache-t-elle pas un autre questionnement tout aussi asymétrique ? Se poser la question de la possibilité d'en finir avec le capitalisme ne présuppose-t-il pas la nécessité de le faire et, à contrario, s'interroger sur la nécessité de rendre le capitalisme plus social ne présuppose-t-il pas la possibilité de le faire. La question posée serait alors " Faut-il en finir avec le capitalisme et peut-on le faire ou faut-il seulement le rendre plus social et en avons-nous la possibilité ?".
Ces deux termes cachés de la question initiale me semblent tout aussi important pour envisager les modalités de notre action.

Le capitalisme peut-il devenir plus social ?
Pour ne pas entrer dans le débat sur la définition du capitalisme, nous pouvons retenir une définition simple, celle donnée dans les cahiers de la formation du PCF, définition issue du Petit Larousse 2001) : n.m. Système économique et social fondé sur la propriété privé des moyens de production et d’échange. (Le capitalisme se caractérise par la recherche du profit, l’initiative individuelle, la concurrence entre les entreprises.) - Spécial. Régime économique, politique et social qui selon la théorie marxiste, est régi par la recherche de la plus-value grâce à l’exploitation des travailleurs par ceux qui possèdent les moyens de production et d’échange.
Défini ainsi le capitalisme ne peut, semble-t-il que devenir plus social, étant par définition à l'opposé de toute visée sociale. Mais si le capitalisme est régi par la recherche de la plus-value grâce à l’exploitation des travailleurs, cela signifie que dans tous les contextes le capitalisme cherchera à atteindre la plus-value la plus importante. Et pour cela tous les moyens sont bons, du contournement de la loi à la modification législative voire en d'autres temps ou lieux au coup d'état. Nous avons pu tous constater que chaque avancée sociale aussi minime soit elle doit être défendue sans cesse sous peine de se voir annuler. Si le capitalisme peut devenir plus social, comme cela a pu être le cas à la Libération avec la mise en œuvre du programme du CNR, ces avancées et on le voit bien aujourd'hui ne sont jamais acquises et ne sont maintenus qu'au prix de luttes et de mobilisations constantes.
Toute tentative à rendre le capitalisme plus social ne serait donc que provisoire et réversible. Seule une mobilisation constante sur le terrain des luttes permettrait de conserver ces acquis. L'échec du modèle suédois n'est il pas une illustration de cette difficulté ?

L'impossibilité de rendre le capitalisme plus social de manière pérenne est un élément de réponse à l'autre partie de la question; faut-il en finir avec le capitalisme ?.
En effet, si le capitalisme est et demeure intransformable la seule solution est d'en finir et de le dépasser.
Le second terme de la question posée initialement perdrait ainsi tout son sens et se résumerait à "Peut-on en finir avec le capitalisme ?". Mais encore une fois la question n'est pas si simple, le peut-on se décline en fait par comment, quand, où, avec qui ?

Oui nous pouvons en finir avec le capitalisme, la question est peut être beaucoup plus celle des moyens que l'on se donne pour en finir, sauf bien sur à se contenter de déclarations incantatoires. Et cet aspect de la question nous renvoie à la nécessité d'une réflexion, refondation (?) théorique de la gauche. Non pas parce que Marx serait dépassé, commençons donc par le relire, voire le lire avant de faire de telles déclarations, mais parce que certains concepts nécessitent d'être retravaillés en fonctions des réalités socio-économiques du XXIème
siècle.
Ces éléments de réponse, à compléter, développer, travailler, nous ramènent de fait, vu la difficulté de concevoir la possibilité d'en finir avec le capitalisme dés demain à la seconde partie de la question qui serait alors "Faut-il rendre le capitalisme plus social en attendant et en se donnant les moyens d'en finir avec lui ?"
Sans illusions sur ces modifications du capitalisme qui ne seront ni des modifications de fonds ni pérennes, il me semble que oui nous devons le rendre plus social.
Le rendre plus social pour aider tous ceux qui souffrent du capitalisme à vivre.
Et le rendre plus social pour apprendre à lutter pour confronter les réalités de la lutte aux réflexions théoriques et inversement.

Tout simplement peut -être redécouvrir le marxisme.

 

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5 mars 2007 1 05 /03 /mars /2007 14:11

Le retour des Brigades rouges en Italie (Le Figaro le 14 février), l’Italie s’inquiète du retour d’un climat de violence politique (Le Monde, édition du 17 février, Le retour des Brigades rouges plombe l’Italie (Libération le 16 février).

A la lecture de ces trois articles nous apprenons l’arrestation de 19 personnes en Italie, " ce groupe était devenu suffisamment dangereux pour intervenir sans tarder" écrit Le Figaro. Alfredo Davanzo, serait, selon Libération "l’idéologue de ce groupe qui se démarque des avatars précédents des BR en prônant une ligne "mouvementiste", c’est-à-dire en prise sur les luttes sociales de la gauche radicale.".

Spectre des Brigades rouges, retour des années de plomb...et depuis, un assourdissant silence médiatique. Serait ce un respect du secret de l’instruction ? Les gouvernements ne nous ont pas habitué à un tel comportement. Le 11 mars 2004 le gouvernement espagnol n’a pas hésité à dénoncer l’ETA comme responsable des attentats, avant toute enquête et contre toute logique, sauf politicienne. Pourquoi aucune information ? Sont-ils toujours détenus ? inculpés ? L’enquête durait depuis deux ans. L’arrestation a lieu la veille d’une manifestation contre le projet d’extension de la base militaire américaine de Vicence et au moment où se pose en France la question de la libération conditionnelle des membres d’Action directe qui ont fini de purger leur peine de sûreté, et en Allemagne la même question pour les derniers membres de la Rote Armee Fraktion (dont une ancienne responsable vient d’être libérée, ndlr), avec dans les deux cas la nécessité d’un repentir qui est posée comme préalable. Hasard du calendrier ?

Au-delà de cette question, alors que l’IRA renonce à la lutte armée, que la Rote Armee Fraktion, Action Directe, les Cellules Communistes Combattantes n’ont plus aucune activité depuis des années, pourquoi aujourd’hui un groupe se revendiquant d’une ligne mouvementiste passerait-il à la lutte armée ? N’est il pas surprenant de ne pas avoir entendu un seul "spécialiste" s’exprimer sur le sujet alors qu’habituellement les hommes politiques, experts et spécialistes de tous poils sont conviés à commenter attentats, prises d’otages, échauffourées de fin de manifestation ?

Ce coup de filet serait-il la version italienne des Irlandais de Vincennes, ou pire encore le libéralisme ne serait-il plus surpris de voir ses enfants traités comme des chiens se transformer en loups ?

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