"La femme ne peut naturellement pas être l'égale de l'homme" a déclaré le président turc, monsieur Recep Tayyip Erdogan. Venant d'un chef d'Etat qui refuse de reconnaitre le génocide arménien et qui s'obstine à nier l'existence des Kurdes, ce genre de déclaration n'étonne, hélas, même pas. Cette affirmation est bien sûr assise sur des fondements religieux et la place que l'Islam, selon lui, a définie pour les femmes et la maternité.
"Vous ne pouvez pas expliquer ça aux féministes parce qu'elles n'acceptent pas l'idée même de la maternité", a ajouté monsieur Recep Tayyip Erdogan.
L'obscurantisme de ces propos pourrait prêter à sourire s'ils n'émanaient pas du Président dont le parti occupe le pouvoir depuis 2002 et qui depuis, cherche à limiter le droit des femmes qui sont les premières victimes de sa politique. Faut-il rappeler l'assassinat à Paris le 9 janvier 2013 des trois militantes kurdes, Sakine Cansiz, Fidandogan et Leyla Saaylemez, crime dans lequel si la Turquie de monsieur Recep Tayyip Erdogan dément être impliquée, elle met bien peu d'empressement à collaborer pour que la Justice française puisse faire son travail.