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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 21:41

Les modalités de mise en œuvre choisies par la France pour les élections européennes ne permettent pas une représentation équitable sur l'ensemble du territoire et favorisent largement les grands partis constituant ainsi une nouvelle marche vers le bipartisme, j'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur ce point, http://jm-arberet.over-blog.com/article-28982081.html.

 

Le dernier sondage Ifop pour Paris Match permet d'en donner une application chiffrée.

Selon ce sondage les résultats seraient les suivant:

Liste Lutte Ouvrière

2,00%

Liste Nouveau Parti Anticapitaliste

7,00%

Liste Front de Gauche

6,50%

Liste du Parti Socialiste

21,50%

Liste Europe Ecologie

7,00%

Liste Modem

13,50%

Liste UMP

27,00%

Liste MPF-CPNT

5,00%

Liste Debout la République

1,00%

Liste du Front National

7,50%

autres Listes

2,00%

 

Une proportionnelle intégrale donnerait le résultat suivant en nombre de sièges

Liste Lutte Ouvrière

1

Liste Nouveau Parti Anticapitaliste

5

Liste Front de Gauche

5

Liste du Parti Socialiste

16

Liste Europe Ecologie

5

Liste Modem

10

Liste UMP

21

Liste MPF-CPNT

3

Liste du Front National

6

 

Une approche du résultat avec les règles françaises et en estimant un résultat réparti uniformément sur l'ensemble du territoire donnerait le résultat suivant en nombre de sièges

Liste Nouveau Parti Anticapitaliste

5

Liste du Parti Socialiste

21

Liste Europe Ecologie

5

Liste Modem

9

Liste UMP

26

Liste du Front National

6

 

L'effet apparaît clairement, les sièges sont répartis sur 6 listes en non plus sur 9 listes, les listes Lutte Ouvrière, Front de Gauche et MPF-CPNT n'obtenant plus de sièges.

Les deux "grands partis" UMP et PS gagnent 5 sièges chacun et,représentant à eux deux 48,50% des voix, obtiennent 65% des sièges.

Enfin un écart de 0,5% de voix entre le Front de Gauche et le Nouveau Parti Anticapitaliste se traduit par un écart de 5 sièges…

 

Le bipartisme est en marche !

 

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 20:51

Selon Lyoncapitale.fr une proposition de loi pourrait être déposée en juin "pour autoriser la construction d'une douzaine de stades d'environ 50 000 places chacun dans la perspective de l'Euro 2016 que la France souhaite accueillir." (1)Rien de surprenant, dans son discours de soutien à l'Euro 2016 du 5 mars dernier Bernard Laporte justifiait sa conviction "d’autant plus forte aujourd’hui avec la crise que nous traversons…que la construction de stades, c’est à court terme des investissements et de l’activité, et à moyen terme du développement et des emplois pour nos régions".(2)

 

Que la construction de stades soit à court terme des investissements et de l’activité; cela semble une évidence, et cela est vrai de tous les équipements publics et aussi bien de la construction que de la rénovation. Mais cette évidence ne se retrouve pas dans les priorités du plan de relance du gouvernement dont fait partie Bernard Laporte, cette incohérence n'est qu'apparente, en effet, les financements des grands stades se feraient dans le cadre de Partenariats Public Privé parés de toutes les vertus au contraire de l'investissement public responsable des déficits publics… En clair, ces projets étant déclarés d'intérêt général, les structures privées peinant à financer, la proposition de loi permettrait, aux collectivités locales de participer à ce financement.

Pour ceux qui seraient surpris voire choqués de tels financements, il n'est pas inutile de s'interroger sur le financement des infrastructures d'accès à l'empire Mickey à Marne-la-Vallée.

 

Mais une autre question se pose ici en amont, pourquoi privilégier la construction de grands stades alors que le recensement national des équipements sportifs fait apparaitre à la fois une vétusté d'un nombre important d'équipements et une inégalité d'équipements sur l'ensemble du territoire.

Le choix à effectuer était clair d'un coté investir dans la rénovation et la construction d'équipements de proximité utilisés tous les jours pour développer l'éducation physique et sportive à l'école et permettre l'accès de toutes et tous aux pratiques sportives ou investir dans de grandes enceintes de prestige remplies de temps en temps pour développer le sport qui se regarde et non le sport qui se pratique, OL Groupe organisé autour de l’Olympique Lyonnais se définissant comme un acteur leader des médias et du divertissement sportif en France (3).

 

Bernard Laporte a choisi, ou du moins a exprimé le choix du gouvernement, l'Etat n'investira pas dans la pratique sportive pour toutes et tous mais dans le "divertissement sportif".

Le choix n'est pas nouveau, tel sous l’Empire Romain,  du pain et des jeux  suffiront à faire taire les langues !

 

 

(1) http://www.lyoncapitale.fr/index.php?menu=01&article=7686

(2) http://www.sports.gouv.fr/accueil_5/secretaire-etat-charge-sports_731/discours_735/bernard-laporte-soutient-candidature-france-organisation-euro-2016-federation-francaise-football-paris_2499.html

 

(3) http://investisseur.olympiquelyonnais.com/content/blogcategory/3/2/lang,fr/

 

 

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 22:54
La crise sera "longue et dure", selon l'Observatoire français des conjonctures économiques, les pertes d'emploi seront, en 2008-2009, de l'ordre de 800 000, dont les deux tiers en 2009, le chômage connaîtra alors "la plus forte progression observée au cours des vingt-cinq dernières années", atteignant 9,1 % en 2009 et 10,2 % en 2010. Le constat est sans appel !

Et le coût de cette crise sera payé encore une fois par celles et ceux qui n'en sont en rien responsables. Même si l'on supprime ici ou là un parachute doré les dirigeants et les gros actionnaires resteront protégés par les gains qu'ils ont déjà réalisé les années précédentes.

Mais cette crise risque aussi de permettre aux grands groupes d'accélérer les restructurations; délocalisations à grands coups de suppression de postes." nous pensons que la crise est aussi là pour cela, elle est là pour précipiter des décisions difficiles qui auraient attendu dans une période plus faste.". Cette déclaration aussi franche que cynique a été faite par François Fillon le 16 février dernier à Lestrem et si elle concernait la décision de supprimer la taxe professionnelle prise sans aucune concertation, l'on peut être certain que de nombreux dirigeants d'entreprises la reprendront à leur compte.

 

A Arcueil, nous rencontrons la même situation. L'entreprise Vialtis, qui ne semble pas rencontrer de difficultés financières particulières, le résultat cumulé de 2004 à 2007 est de plus de sept millions dont 5 millions de dividendes distribués, décide de transférer son activité, et ses salariés à Aix. Le résultat est celui attendu dans un tel cas, 68 salariés n'acceptent pas ce transfert, la garantie d'emploi étant limitée à un an. La direction après une première grève dans cette entreprise et une heure de négociation a accepté d'accorder une prime de 1.500 euros. Un "salarié" moyen avec quatre ans d'ancienneté partirait donc, avec prime et indemnité de licenciement de moins de 3.000 euros !

Quand on connait la difficulté du marché de l'emploi qui se dégrade chaque jour comment accepter une telle solution ?

Les salarié-es de Vialtis se battent pour leur emploi et leur dignité nous les avons déjà assuré, comme d'autres élus, de notre soutien, et nous continuerons à les soutenir dans leur lutte dont il leur appartient de choisir les formes.

 

Dans le même temps, nous sommes signataires d'un appel pour la création d'un comité local pour l'arrêt immédiat des licenciements et des suppressions d'emplois. Cette question va prendre hélas tout son sens dans les semaines à venir.

 

Texte publié dans le cadre de l'expression du Groupe des Elu-es communistes partenaires et citoyen-nes d'Arcueil Notre Cité du mois de mai 2009.

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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 20:09

Les propositions du rapport Balladur ont été largement commentées, discutées, avant même leur parution, et de nombreuses voix à gauche se sont élevées contre ces réformes annoncées. Puis la presse a trouvé d'autres sujets à traiter et l'on entend beaucoup moins parler de ces projets.

 

Edouard Balladur a remis sont rapport sur la réforme des collectivités locales le 5 mars dernier. Lors de l'allocution qu'il a prononcé à cette occasion Nicolas Sarkozy a été très clair sur les délais, le Gouvernement en liaison avec le Parlement doit proposer deux textes avant l'été l'un sur l'organisation des collectivités territoriales, l'autre sur les finances locales. Deux points en sont exclus, la proposition d’une assemblée unique dans les départements et régions d’outre-mer qui sera examinée dans le cadre des Etats généraux, et la question du Grand Paris pour lequel il faut se donner un peu plus de temps.

 

Le choix du calendrier n'était pas anodin, les élections européennes ont lieu le 7 juin, et la campagne occupe à la fois un peu l'espace médiatique et beaucoup les politiques. Pendant ce temps le travail d'élaboration ne s'est pas arrêté, les annonces se succèdent, fin de l'intercommunalité en 2011, première pistes de réflexion pour le remplacement de la taxe professionnelle et Nicolas Sarkozy doit annoncer très prochainement la forme que prendrait le Grand Paris..

 

Certes l'on voit des déclarations d'associations d'élus, association des maires de France, association des départements, association des régions.. l'on voit des politiques s'exprimer avec parfois une difficulté à comprendre où s'arrête la défense du principe et celle du champ électoral.

 

Ne serait-il pas temps de construire une réponse de gauche aux propositions contenues dans le rapport Balladur ?

 

Dans les présupposés du rapport figure notamment " L’échelon régional est apparu au Comité comme le mieux adapté aux conditions nouvelles de la compétitivité étant observé, au surplus, qu’il existe un consensus européen sur l’importance du niveau régional dans les politiques de développement" Ne faut-il pas pour le moins s'interroger sur cette apparition et le sens qu'elle a ? Et qui plus est en pleine crise économique le choix des structures administratives devrait s'effectuer en fonction des critères de la compétitivité économique en raison d'un consensus européen, consensus dont je ne nie pas l'existence chez les commissaires européens mais dont je me demande à quel moment et où il aurait été débattu dans des instances un tant soit peu démocratiques.

 

De la même façon, concernant la pertinence des territoires, nous devons sortir d'une posture où chacun indique que son territoire d'action est le bon, voire le meilleur et poser la question des politiques locales que nous voulons mener et des outils nécessaires pour les mettre en œuvre. La question est elle de savoir sur quel territoire élire nos représentants aseptisés dans le cadre du bipartisme que nous promet le rapport Balladur ou de savoir quelle politique locale progressiste peut être menée en direction de nos populations et notamment des plus démunis et quels sont les outils, les territoires et les financements dont nous avons besoin pour cela ?

 

Il y a pour moi une urgence à mener cette réflexion et ce travail, j'espère ne pas être seul à gauche à avoir cette ambition !

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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 20:49

Jeudi 2 avril, le trafic du  RER était très perturbé à la suite de problèmes techniques. Ces perturbations sont hélas fréquentes et ne sont pas autant médiatisées que les ruptures de caténaires sur les lignes TGV.  L'état des transports en communs est directement lié aux choix budgétaires et force est de constater que les budgets consacrés à la maintenance et à l'investissement ne sont pas à la hauteur des enjeux.

 

Les retards créés par ces dysfonctionnements répétés sont nombreux, fréquents et parfois dramatiques.

Jeudi ce sont des canditat-tes au concours de l'agrégation qui  sont arrivées de ce fait en retard au centre de concours d'Arcueil, Val de Marne.

La seule réponse de l'administration fut d'appliquer le règlement, et d'interdire l'accès. Cette position a été confirmée par le ministre de l'éducation nationale " "Je suis obligé de dire que nous ne pouvons pas trouver une solution qui soit favorable à ces quelques retardataires, quelque sympathie que j'aie pour eux".

 

Monsieur Darcos s'est encore une fois trompé de registre. Ce n'est pas sa sympathie que demandent les candidats mais à ne pas avoir à être les victimes des défaillances des transports publics dont le gouvernement auquel appartient monsieur Darcos est largement responsable.

A la dégradation des services publics, n'ajoutez pas monsieur le ministre une nouvelle fois une réponse administrativement juste mais totalement méprisante.

Est-ce là le l'exemple de la solidarité nationale que vous voulez donner aux étudiant et aux enseignants ?

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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 22:47

Le Parti socialiste a détaillé ce mercredi sa politique du logement dans le cadre de son contre-plan de relance et a annoncé qu'il allait lancer des "kebab débats" dans les quartiers pour "écouter" et "travailler sur la question des droits de l'Homme dans les cités".

Il s'agit d'organiser des rencontres de proximité d'abord pour écouter" et "pour travailler sur la question des droits de l'Homme dans les cités", a déclaré Marianne Louis, secrétaire nationale chargée de la politique de la ville, lors d'une conférence de presse.

Le terme "kebab débats" ne sera pas le nom définitif, a assuré Mme Louis relevant que dans les quartiers "il n'y a pas beaucoup de cafés mais il y a beaucoup de kebabs au pied des immeubles" (1)

 

L'idée est peut-être séduisante, mais les termes employés ici sont quelque peu surprenants.

Aux droits de l'Homme, et même avec une majuscule, l'on aurait pu préférer les droits de l'être humain et aborder aussi la question de la place des femmes.

Et les kebabs sont-il donc emblématiques des quartiers et des cités ? Une rapide recherche sur internet m'a permis d'apprendre qu'en 2008 l'on pouvait noter la forte présence du kebab en France puisque près de 10 000 points de restauration ont été recensés réalisant près de 1.1 milliard d’euros de chiffres d’affaires, les Français ont avalé près de 245millions de kebabs soit 14% des sandwichs vendus. Ils ne sont certainement pas vendus exclusivement en banlieue et la plupart des habitants des banlieues ont une alimentation diversifiée, en terme zoologique ils sont omnivores !

 

 

Tant qu'il y aura d'un coté les restaurants où l'on sert des bavettes aux échalotes et de l'autre coté des chinois ou des couscous, tant qu'il y aura des cafés ou l'on sert des jambon-beurre et de l'autre coté des kebabs, il ne servira à rien de parler des droits de l'être humain. Arrêtons de stigmatiser, même, et surtout si l'on veut re-venir ou venir au contact des populations de nos villes.

 

 

 

(1) Lexpress.fr, publié le 18/03/2009 13:58 http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-ps-lance-des-kebab-debat_747725.html

 

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 14:31

Les élections européennes auront lieu le 7 juin, et comme lors de chaque élection des campagnes vont être menées pour inciter les électeurs à aller voter. Déjà sur le site du parlement européen l'on peut trouver une rubrique dix bonnes raisons pour aller voter, avec cette phrase superbe " Si vous ne votez pas, alors ne vous plaignez pas".

 

Mais pour éviter de se plaindre, il est normal aussi de comprendre le mode d'"élection et la façon dont son vote sera pris en compte.

 

Nous l'avons tous entendu, les élections européennes sont des élections à la proportionnelle, la France aura 72 représentants, un calcul rapide laisserait penser qu'il suffit donc de 1,39% (100% divisé par le nombre de sièges, 72) des suffrages exprimés pour obtenir un siège. Et dans ce cas la plupart des votes seraient en effet pris en compte.

 

Mais il n'en est rien.

Tout d'abord, si la majorité des Etats membres n’ont pas fixé de seuil minimal de pourcentage de voix pour avoir un député, en France, comme en Allemagne, Lituanie, République tchèque et Slovaquie , les listes qui n'ont pas obtenu 5% des voix sont exclues de la répartition des sièges. En Autriche et en Suède ce seuil est fixé à 4%, et en Grèce à 3%. Il semble donc qu'il faille obtenir 5% des voix exprimées pour obtenir un siège, et déjà l'on peut s'interroger sur la prise en compte de nombreux votes qui se porteraient sur des "petites" listes.

 

Mais il n'en est rien.

Le mode d'élection en France n'est pas un vote à la proportionnelle sur l'ensemble du territoire mais un scrutin organisé dans des circonscriptions inter-régionales. Ces circonscriptions sont au nombre de 8. Les deux plus importantes, Sud-Est (Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes) et Ile-de-France, auront chacune 13 élus, la plus petite, Outre-Mer, en aura trois.

Donc pour obtenir un siège une liste doit obtenir en Ile-de-France et dans le Sud-Est 7,69% des suffrages, non pas exprimés mais pris en compte, c'est-à-dire les exprimés moins les suffrages des listes n'ayant pas obtenu 5% des suffrages exprimés. Pour l'Outre-Mer le pourcentage à obtenir est de 33,33%.

 

Comme on peut le constater, le système est tout à fait clair et lisible, il permet une représentation équitable sur l'ensemble des territoires et la prise en compte de tous les votes, à condition de voter pour les "grand" partis.

La réponse sera peut-être " Si nous ne votons pas, alors ne vous étonnez pas".

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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 18:33

La commission présidée par Edouard Balladur a rendu son rapport et de très nombreux commentaires ont déjà été publiés.

 

Le dernier paragraphe de l'introduction, page 16, "Enfin, il doit être clair que, dût sa composition ne pas suffire par elle-même à écarter ce soupçon, le Comité s’est tenu éloigné des préoccupations politiciennes auxquelles les sujets qu’il a eu à examiner ne sont parfois pas étrangers.".

A la lecture de ce texte l'on ne peut que se demander qu'elle est donc cette composition qui suffit par elle-même à écarter tout soupçon.

 

Cette composition est fournie dans les annexes du rapport:

M. Edouard Balladur, ancien Premier ministre, ancien député, est nommé président du comité institué par le présent décret.

Sont nommés membres du comité :

M. Daniel Canepa, préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris ;

M. Jean-Claude Casanova, membre de l'Institut, président de la Fondation nationale des sciences politiques ;

M. Jacques Julliard, historien ;

M. Gérard Longuet, ancien ministre, sénateur ;

Mme Elisabeth Lulin, inspectrice des finances, directrice générale de Paradigmes ;

M. Pierre Mauroy, ancien Premier ministre, sénateur ;

M. Dominique Perben, ancien ministre, député ;

M. Jean-Ludovic Silicani, conseiller d'Etat ;

M. André Vallini, député ;

M. Michel Verpeaux, professeur de droit public à l'université Paris-I (Panthéon-Sorbonne).

 

Les informations fournies par le site internet de la commission permettent de constater que la moyenne d'âge de ce comité est d'environ 64 ans, est-ce ce qui explique l'application surprenant du principe de parité avec une femme pour dix hommes ?

Cinq hommes politiques sont membres de cette commission, ancien premier ministre, ancien ministre, sénateur, député, trois sont membres de l'UMP et deux du PS. 

C'est donc là cette composition au-dessus de tout soupçon. Pour mémoire si en 2007 les électeurs n'ayant pas voté pour les candidats UMP ou PS au premier tour de l'élection présidentielle ne représentaient "que" 42% des votants et 53% des inscrits, en 2002 ils représentaient 64% des votants et 75% des inscrits. Et ces données excluent tous les non-inscrits…

 

Dans ces conditions, il est difficile d'admettre que la composition suffise à écarter le soupçon de préoccupations politiciennes, et elle ferait même naitre quelques soupçons sur les choix de modes de scrutin semblant mener droit au bipartisme.

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 08:24

Dans une interview accordée au journal Le Parisien le 13 février, à la question "Les événements qui secouent les Antilles peuvent-ils se propager en métropole ?"

Martine Aubry a répondu "Le sentiment d’injustice aux Antilles est d’autant plus fort que la vie y est plus chère qu’en métropole. Je crains effectivement que le sentiment de ras le bol des Guadeloupéens et des Martiniquais ne se diffuse ici. Notamment parce que le président de la République reste sourd aux attentes des Français. C’est ce décalage qui me fait craindre une propagation des événements qui agitent les Antilles. Il faut tout faire pour que cela n’arrive pas."

 

Et je dois avouer après avoir relu plusieurs fois cette déclaration m'interroger sur le sens de ces propos.

 

Soyons clair, je suis en accord avec la phrase " le président de la République reste sourd aux attentes des Français", mais c'est bien la seule…

 

Peut-on, doit-on parler de "sentiment d'injustice", et qui plus est, en insistant à la phrase suivante avec un "sentiment de ras le bol". S'il s'agit d'un "sentiment", l'on se situe dans le domaine du subjectif, du ressenti, n'y a-t-il donc pas d'injustice dans la situation dénoncée depuis plusieurs semaines en Guadeloupe ?

Et le décalage évoqué ensuite est-il entre un président qui reste sourd et un sentiment ou entre un président qui reste sourd et une situation qui se dégrade aux Antilles comme en métropole ?

 

Pour moi la réponse est claire, si le sentiment d'injustice est de plus en plus fort c'est parce que la société dans laquelle nous vivons est de plus en plus inégalitaire, parce que aux Antilles comme en métropole les profits alimentent les revenus du capital et non pas les salaires.

 

Alors oui la propagation de ces évènements est possible. Mais pourquoi la craindre, fallait-il craindre mai 68 ? Fallait-il craindre les occupations d'usine du Front populaire ?

 

Et il ne faut pas tout faire pour que cela n'arrive pas. Il faut simplement renverser radicalement l'ordre économique existant pour que cela n'ait plus jamais besoin d'arriver !

 

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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 21:24

Si l'on en croit les principaux organes de presse.

 

"Quelque 1.200 personnes, selon les chiffres de la préfecture de police de Paris, ont manifesté cet après-midi ( 31 janvier)  en soutien à l'appel des comités de soutien à Julien Coupat" Le Figaro (1)

 "Des incidents ont eu lieu lorsque le cortège est passé à proximité de la prison de la Santé (XIIIe arrondissement), où est détenu Julien Coupat, … Des tirs de feu d'artifice à l'horizontale, des jets de projectiles et de fumigènes ont visé les CRS, qui maintenaient un important cordon, avec grilles et canon à eau, pour empêcher les manifestants de s'approcher de la prison." Le Monde (2)

 "Ces échauffourées ont occasionné huit blessés dans les rangs des forces de l'ordre, dont deux ont dû être hospitalisés. Les policiers ont procédé à quinze interpellations "en flagrant délit", selon la PP, pour tir de fusées, outrage à agents de la force publique ou détention de produits stupéfiants….Le cortège est arrivé sans autre incident place Denfert-Rochereau (XIVe arrondissement), où a eu lieu la dispersion. Les derniers manifestants ont été dirigés vers le métro par la police peu après 18H00"

AFP (3)

 

J'étais l'un des 1.200 manifestants selon les chiffres de la préfecture de police de Paris. Et je me dois de reconnaitre que certains des faits sont conformes à la réalité, même si l'appréciation du nombre de manifestants par la préfecture de police de Paris est toujours surprenante. A proximité de la prison de a Santé le dispositif policier était en effet impressionnant, la Bastille ne bénéficiait surement pas d'une telle protection le 14 juillet 1789, mais si effectivement des feux d'artifices ont été tirés, il ne m'a jamais semblé que l'objectif des manifestants était la prise d'assaut de la prison…

 Par contre les conditions d'au moins une des interpellations en fin de manifestation me paraissent surprenantes.

J'ai pris, comme beaucoup de manifestants, le RER à Denfert-Rochereau. A l'accès de la zone RER, derrière les portillons se tenaient un groupe de policiers. Plusieurs jeunes ont franchis les portillons, avec des tickets, devant moi et l'un d'eux a été interpellé par les policiers, collé au mur et fouillé. Quelques voyageurs se sont arrêtés immédiatement. Un policier indiquant que le jeune était retenu pour détention de stupéfiant. Rapidement un attroupement s'est formé, le fait que le jeune interpellé que les policiers ne relâchaient pas était noir n'était visiblement pas fait pour calmer les choses, l'accusation de police à la solde d'un état raciste à rapidement fusée.

La suite est l'on ne peut plus classique, de plus en plus de monde dans l'attroupement, des renforts de police, le jeune jeté au sol puis menotté, une bousculade, et pour finir des lacrymogènes dans les couloirs du RER…

 

Au vu d'une telle interpellation, je ne peux que m'interroger sur le rôle assigné à la police sur une fin de manifestation. En effet, cette manifestation comme le note l'AFP se termine sans autre incident place Denfert-Rochereau. Dans ces conditions à quoi sert ce contrôle et cette interpellation dans les couloirs du RER.

Si le maintien de l'ordre public est l'objectif recherché il semble préférable de laisser partir les manifestants qui quittent paisiblement le lieu de la fin de la manifestation plutôt que de créer un nouveau point de tension.

L'objectif recherché aurait-il été donc autre sur cette fin de manifestation de soutien à l'"ultra-gauche" ?

 

(1)http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/01/31/01011-20090131FILWWW00712-1200-manifestants-en-soutien-a-coupat.php

(2)http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/31/tarnac-1200-personnes-manifestent-pour-julien-coupat_1149246_3224.html#ens_id=1103607

(3)http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jbzr4X9nGG35DhHm5vyo4HUaO67g

 

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