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Le blog de Jean Michel Arberet a déménagé

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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 19:58

Xavier Darcos a prévenu vendredi qu'il ne fallait pas que les conflits sociaux se transforment en "guerre civile", "Il n'y a aucune solution qui passe par des menaces, par des ultimatums, par des menaces de mort, par des séquestrations, ce n'est pas comme ça que les choses se passent".

Mais pour que "les gens se parlent, s'expliquent et dialoguent " comme le préconise  Xavier Darcos il faut au préalable que les deux parties acceptent de dialoguer et de négocier. C'est peut-être là le défaut de l'argumentation de Xavier Darcos, un accord entre des parties ayant des intérêts opposés peut-il se construire sans s'appuyer sur des rapports de force. Et ce d'autant plus que comme le préciser Xavier Darcos "en même temps, il y a une réalité économique, je vois par exemple que le bénéfice de Saint-Gobain au premier semestre a diminué de 88 %...Il faut quand même que l'on sache ça: les entreprises sont aussi elles-mêmes en difficulté, il n'y a pas que les salariés",. Le contexte est clair, les entreprises n'ont pas les moyens de négocier. L'argument serait sans aucun doute plus crédible si lorsque la réalité économique était meilleure les entreprises avaient veillé à ce que les salaires s'envolent au même rythme que les dividendes.

 

Xavier Darcos peut agiter le spectre de la guerre civile, la réalité est toute autre. Des salariés se battent pour obtenir, souvent avec l'énergie du désespoir, face à des suppressions massives d'emplois. Ils ne luttent même plus pour conserver leur emploi tant les experts en tous genres ont fini par les convaincre que les suppressions d'empois étaient inéluctables.

Des salariés se battent et peuvent s'appuyer sur les positions de certains de nos "grands dirigeants". Comme Thierry Morin ex PDG de Valeo qui a déclaré " Je ne trouve pas illogique, après vingt années passées dans une entreprise que je quitte contre mon gré, de partir avec deux années de salaire", même si en l'occurrence il ne visait que sa propre indemnité de 3,2 millions d'euros.. De même Pascal Lamy directeur général de l'OMC, grand chantre de l'ultra libéralisme, adepte des plans d'ajustements structurels, a réclamé une augmentation de 32% de rémunération bien sur uniquement pour sa propre rémunération…

 

Ce n'est pas une guerre civile, ce sont des conflits sociaux, dont les modes d'action, contrairement à ce que semble laisser croire Xavier Darcos,  ne sont  pas condamnés par la majorité des Français dont il se réclame pourtant. En avril un sondage IPSOS pour Paris Match constatait que seul 7% des sondés condamnaient les séquestrations de dirigeants d'entreprises, 63% les comprenaient sans les approuver et 30% les approuvaient.

Si Xavier Darcos et ses amis ne comprennent pas très vite que la question posée est bien celle de la répartition de la plus value créée entre les salariés et les actionnaires ce sera eux qui réactiveront la guerre sociale.

 

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